Depuis quelques jours c’est le printemps. Je veux bien, admettons, mais alors, c’est le printemps ailleurs. Ailleurs, un monde ailleurs, pour paraphraser froidement Shakespeare dont j’envierais presque l’exil de son Coriolan. Un monde ailleurs, où ce serait le printemps, donc. Mesdames, Messieurs, il paraît que c’est le Printemps des Poètes, je vous quitte alors en bonne compagnie. Lire la suite
Des hommes en cadeau
8 MarJournée internationale des femmes 2013. Cette année je ne suis pas engagée dans une action citoyenne, une manifestation telle qu’une œuvre théâtrale sur la sensible et si problématique condition de la femme dans notre société, dans le monde. Cette année, au lieu de dénoncer d’une manière ou d’une autre l’inégalité et la violence toujours aussi accablantes, j’ai décidé d’évoquer, notamment ici, le féminin à travers les grands hommes qui, sur mon parcours hélas particulièrement riche en misogynes, harceleurs et autres grands tarés nocifs, m’ont aidée à devenir la femme que je suis.
Ces hommes, ils sont anonymes, moins anonymes, connus. Ils sont mes amis, mes amours, mes poètes. Lire la suite
De nos vies merveilleuses et tragiques (un roman graphique)
24 NovJe suis plutôt sensible en ce moment. Il m’en faut peu pour m’émouvoir, dans le bon sens comme dans le mauvais. Mais pas par n’importe quoi. Et ici je privilégie le bon, le fort, cet intense sentiment que nous avons tous connu à un moment ou à un autre. Celui que procure la merveilleuse découverte d’une œuvre de fiction bouleversante et superbe. Quand, à la fin de l’histoire, vous avez le sentiment de n’être plus que votre cœur qui bat, organe tout occupé à résonner pour les gens que vous aimez, ceux qui vous manquent, les joies que vous avez connues, et l’envie de vivre encore de ces moments, d’en vivre d’autres, de nouveaux, par et pour ces personnes auxquelles vous tenez si fort, et qui font que votre vie vaut d’être vécue. L’amour, l’amitié, l’instant présent. Voilà l’essentiel « vitaliste » que transmet cette lecture. Une piqûre de rappel, Lire la suite
Petit retour (avant le grand)
21 NovIl est loin l’été, passée la rentrée, éclaboussé octobre, et novembre quasiment dévalé. Mes excuses à mes fidèles lecteurs : comme il arrive parfois, on se laisse déborder, par la vie, les vacances, l’amour, la joie, la littérature, les merveilles, les peines et les catastrophes – aussi. Mais « parlons peu… » : je partage, en modeste contribution, un petit extrait d’un auteur que j’aime particulièrement. Ceci, avant de vous faire part de la somme (considérable) de mes prix littéraires et des découvertes enchantées de cette fin d’année. Lire la suite
Paris, la ville, les livres : à la carte !
17 AoûtAvant de l’abandonner pour le jaune et le bleu de ma terre rouge et or d’Espagne… Voici ma ville, encore elle, à travers une singulière carte et à travers la littérature, encore elle aussi. La Mairie de Paris vient de proposer sur son site et celui des bibliothèques municipales une initiative tout à fait réjouissante dont je vous fais part bien rapidement mais efficacement. Lire la suite
Le panthéon cinéphile #4 : le top du cool, Raoul Walsh
24 JuilVoilà la meilleure recommandation estivale pour les cinéphiles… et les autres. J’en avais fait mention dans l’un de mes derniers papiers : le Festival de La Rochelle mettait à l’honneur cette année, outre Chaplin qu’il n’est point besoin de présenter, l’un des très grands borgnes* de Hollywood: Raoul Walsh. La rétrospective continue sur grand écran à Paris, et… en DVD bien sûr.
Né en 1887 à New York, le jeune acteur Raoul s’est vite pointé sur la côte Ouest où il devient l’assistant réalisateur de D.W. Griffith. En 1915, il passe lui-même au rang de réal, avec Life of Villa et Regeneration. S’ensuit une activité prolifique, du muet au parlant, où il s’entoure des meilleurs acteurs de son temps : James Cagney, Humphrey Bogart, Errol Flynn – pour ne citer que les plus fameux et… virils. Car Walsh a porté haut, Lire la suite
Misia, Ziggy, Ken Loach, Goldoni et les autres…
25 JuinOh la la, oh la la, oh la la… « En retard ! Je suis en retard ! », disait le petit lapin blanc dans Alice… Comme le temps file. Loin le palmarès de Cannes, loin Bob Dylan… loin le temps où j’avais un peu le loisir de partager ici mes engouements ! Mais enfin, je reviens, juste pour signaler quelques bonnes idées qui m’ont enthousiasmée, en me disant que ça ira mieux… en été ?
Allez, un petit tour en quatre points culture… Musique. Cinéma. Expo. Théâtre.
Une saison en Europe
12 MaiAutre incartade : je ne parlerai pas de culture. Enfin… Pas tout à fait. Je suis une Européenne, indéniablement. Et nous le sommes tous. Je prendrai brièvement le sympathique prisme des rencontres pour vous montrer à quel point, qu’on le veuille ou non, c’est une réalité… française.
Cette saison, je l’ai commencée en compagnie d’un sujet britannique, amusant Welshman installé en France. Je l’ai poursuivi (trop rapidement certainement mais pour le mieux sans doute) avec un Français amoureux de la Grèce blanche et bleue. Lire la suite
Neuf de Pâques – Bob, le Jeu de Paume et la Patagonie
12 AvrJe vous ai évité le poisson d’avril, mais je ne peux pas éviter la Pâques. Après tout, si j’ai bien compris c’est une histoire de résurrection, et c’est un peu le cas puisque je n’ai rien écrit ici depuis au moins un mois… De plus, cette année ce fichu lundi a coïncidé avec une date qu’égocentriquement j’affectionne particulièrement : mon anniversaire. Alors vu que le jour pascal est venu pourrir le jour du Petit Bois (la fête chômée est moins exclusive, forcément) et bien j’ai décidé de célébrer ma nouvelle année jusqu’à la fin du mois. Là. Et dans ma liste de cadeaux personnels, étant partageuse, je divulgue ici trois plaisirs qui à coup sûr vous feront envie. Lire la suite
L’insomnie, Debussy
14 MarIntermède, nocturne. Certains moments s’imposent à nous dans l’existence. De ces moments que l’on préférerait éviter. Ceux-là même où l’on se dit : « Bon, et maintenant quoi ? » Oui, ces perfides moments où l’on s’arrête malgré soi à penser le chemin parcouru, ce qui resterait à faire, et… ce qui ne va pas, là, maintenant. Comme ce truc professionnel que l’on espère, comme ce beau brun aux yeux bleus qui vit à deux milles bornes de là, comme ce léger surpoids hivernal qui ne doit pas rester là, comme cette c******* de Lire la suite
Mon royaume pour un bon film (sans charrette)
1 MarVous aurez pigé l’allusion à la célèbre phrase de Shakespeare in Richard III… C’est que je suis encore une fois accaparée par le théâtre, mon cheval de bataille actuel, et je suis donc charrette comme on dit bêtement. Mais si la mule est bien chargée, en attendant de ne plus galoper comme je le fais en ce moment, voilà un peu d’actu cinéma made in USA, sélection Oscars, que vous pouvez découvrir en salles. Car j’ai vu à peu près tout ce qui a été nommé aux Academy Awards, le PMU ciné de l’année.
Dont le Cheval de guerre, de Spielberg. A moins d’avoir 16 ans maxi et d’adorer les canassons, Lire la suite